vendredi 18 juillet 2014

Radio GIF

Il y a environ deux mois a débuté le grand Mercato médiatique. Ruquier passe chez RTL, Hanouna prend sa place, Nagui arrive à France Inter, Pascale Clark passe le soir etc etc...
En ce qui me concerne peu d'agitation puisque je continue chez France Bleu. 

Mais j'ai quand même commencer à me poser la question de si "j'avais le choix, où j'irai"; quelle est l'antenne qui me correspondrait le plus, qui me collerait le plus à la peau ? Question totalement naïve et utopique puisqu'il doit y avoir seulement une vingtaine de personne en France à avoir un véritable éventail de propositions. Et encore. Mais quand même juste pour le kiffe.

Et alors là... j'ai pris douloureusement conscience qu'il n'y avait aucune radio parfaite en France. Les anglais ont la BBC, les Canadiens ont Urbania (bon c'est du papier mais ça compte quand même puisque c'est un média) et nous .. en bons français, il y a toujours un truc qui cloche.

Rien que chez Radio France (puisque c'est la maison que je connais le plus):

France Bleu développe bien son service public de proximité
... mais parfois j'ai un peu l'impression qu'on sert plutôt à ça:



J'aime bien Culture, il y a un vrai contenu, un vrai travail de recherche, mais il y a des fois où j'écoute et...

Je sais pas, il y a peut être trop de mots.

Fip est une des chaînes que j'écoute le plus. La programmation musicale est vraiment vraiment géniale. Les speaks sont proches de la perfection. Mais... il y a quand même des fois où ça fait un peu... Pas vulgaire... pas racoleur mais...

Heureusement que ce n'est pas une chaîne financé par des annonceurs. 

En ce qui concerne France Inter, c'est une des radios où j'ai le plus envie de travailler. Il y a des moyens (enfin un peu plus quoi..), il y a de la sagesse, de l'ironie, de l'audace, c'est terre à terre mais ça fait quand même rêver. Le seul problème avec Inter c'est que...



Et puis il y a Le Mouv' ... 
Je fais certainement partie des rares qui pensent qu'il y a quelque chose à faire avec cette antenne. Un véritable enjeu, un défi, un terrain à conquérir. Un public à rassembler. Le Mouv' pourrait être ma radio parfaite. Mais le problème de base, c'est que tout le monde voit le mouv' comme:


Oui, en éternelle optimiste, je suis infiniment persuadée que si on croit en quelqu'un ou en quelque chose, c'est déjà une grande aide pour fonctionner.


Bon le privé je ne vous en parle pas. Je connais mal, et j'en ai certainement encore une fois, une image assez naïve...




Tout ça pour vous dire que j'ai réalisé il y a peu que j'étais un peu tout ça. Je suis intello mais j'ai mes côtés pouet pouet, je suis séductrice et certainement parfois je peut paraitre fière de travailler dans les médias. Et puis j'ai aussi très souvent l'impression d'être en train de me noyer, de perdre pied, de ne plus savoir où je vais, et de ne plus savoir comment faire coller ma passion à mon compte en banque. 
Au fond je suis comme Radio France, et radio France est comme moi... on vit trop passionnément. 

Et pourtant je me rends compte que mon socle ce n'est pas ma passion mais bien mon entourage. 
Depuis peu j'ai envie de croire que la longévité est dans le lacher-prise de la passion, et dans ce que je fais pour apporter du bien être à mes proches. 
Et pas qu'aux auditeurs.
Et j'ai envie de continuer à prendre du recul sur ce métier, pour le voir bien comme un métier et pas comme un besoin. Et arrêter de croire que je serai une, seulement quand j'aurai trouvé la place qui me colle à la peau.
Je crois que j'ai envie de grandir :-)

NB: Source gifs: cielmonagence/togifs/...

vendredi 11 avril 2014

Tous les mêmes... et y'en a marre!

Non je n'ai pas été au concert de Stromae cette semaine 
Mais j'aurais bien aimé... 
En fait ce serait plutôt pour un ... "Bonjour c'est pour un coup de gueule" !!

Rien à voir avec "les hommes sont tous des salauds" (Ca va j'ai des lectures plus évoluées que Biba quand même..... Parfois.).
Dans ce cas présent, si genre il doit y avoir, ce serait même plutôt " MAIS QUELLE CONNA§&w0! CELLE LA!" 


Je m'explique.



Voilà deux mois maintenant que j'ai commencé un nouveau type de mission pour le réseau France Bleu. Je suis City Baladeuse à Paname. C'est à dire que je ne fais pas de l'animation en studio mais en extérieur. Ca ressemble plutôt à du reportage et c'est ma foi fort fort kiffant.
(Si j'ai le courage je vous mettrai un échantillon/diaporama à la fin de cette bafouille des endroits parisiens que j'ai le plus aimé.)

Et donc.... dans ce job il y a deux problèmes
Un mineur: qu'est ce que ca prend comme temps de trouver les sujets ! Oui parce que j'en fais 4 par jour quand même! Ca demande un peu de cogitation pour être funky. Mais bon, ça, mon côté pervers mathématique aime encore assez. Ca l'oblige à se prendre la tête et en bonne névrosée que je suis.. je dois avouer que c'est pas si désagréable. Juste un peu stressant. 

EN REVANCHE: 
le problème majeur c'est.... LES AUTRES !!! 
Les autres journalistes que je peux être amenée à côtoyer en visite presse, en conférence, en interview. 
...comme dirait Sartre.


Depuis deux mois je dois dire que je commence sérieusement à comprendre pourquoi il y a un tel décrédit des médias:
Parce que pour bouffer du petit four il y a du monde. Mais alors pour bosser et réfléchir...
Et vas y que ça se contente des questions de groupe, et vas y que ça récupère les sons des autres, et vas y que ça place son micro/sa caméra pendant ton interview. Je sais pas TU PEUX PAS FAIRE L'EFFORT DE REFLECHIR A TES PROPRES QUESTIONS EN FONCTION DE TON PROPRE FORMAT  ??? Ca vous choque pas qu'on diffuse tous la même chose ? Ca vous dérange pas d'être des gens sans originalité ? 
Franchement c'est quoi l'intérêt pour un journaliste international de venir foutre son micro pendant que j'interview le monsieur sur sa prostate ?? 
En plus on parie combien qu'il répondra plus tard à son chef que le mec n'a voulu lacher aucune info quand il réalisera qu'il est bredouille ?? 

Résultat à chaque "évènement" médiatique on voit les mêmes plans images, on entend les mêmes phrases et ça ne dérange personne du moment qu'on à ramené "quelque chose". Limite on ramerait des plans d'arbres (ou des plans d'eau tiens), ça fonctionnerait. Du moment qu'une belle voix off raconte une histoire à dormir debout sur ces images sans intérêt, tout va bien.


ET MEME QU'UN JOUR...

.... une conna§&w0! blonde dont je tairais la nationalité au cas où elle se reconnaisse...
Bon ok elle est Allemande.
Elle à qu'à se reconnaître, c'est une conna§&w0 de toute façon...
Bref cette blondasse invertébrée m'a carrément engueulé en m'expliquant que j'étais trop jeune dans la profession, que c'était comme ça que ça fonctionnait dans ce métier. Que les VRAIS journalistes travaillaient tout le temps en "POULE", que ça permettait d'être plus efficace, et bla bla bla et bla bla bla. Il y a un moment où j'ai arrêté d'écouter tellement j'étais bouche-bée, perdue dans la contemplation de cette arnaque vivante mal épilée.
C'est elle la poule d'abord. 

Et puis je vous parle pas de l'impolitesse croissante. Quand le signal des interviews est lancée il n'y a plus aucune courtoisie. Pire que si c'était service de frites à la cantine. Ils sont tous en train de se battre pour se doubler les uns les autres dans la file d'attente. Pathétique.
Vous êtes des animaux les gars. 

Et franchement c'est décevant. Le gens de médias .. je sais pas.. il devrait être poli, cultivé, courtois, aimable, affable à discuter avec les autres et à s'enrichir d'échanges humains.
Pas blasé, vicieux, prêt à tout et sans fondement.

Heureusement qu'il me reste toujours mes yeux pour pleurer pour admirer...



Et heureusement, grâce à ce job j'ai enfin pu:

Réaliser qu'il fallait des abdos pour être poétique:

 Prendre le temps de me choisir une place à Bercy:

 Constater que je ne savais pas ambiancer le dancefloor sous la Concorde:

Apprécier enfin la relaxation du direct:

Discuter littérature avec les Frères Bogdanov (Ca c'est vrai):

Apprendre à choisir un mec pour ses qualités humaines:

Faire passer mon ambition avant mon narcissime:

 Assister au début d'une histoire d'amour:

 Choisir mon futur manteau:

Accepter que les plus grosses (peau) de vache ne soient pas bretonnes:

Comprendre que le jour où je serais génitrice je serais vraiment à la rue:

 Renouer avec ma lumière spirituelle:

Prendre des cours d'image avec les grandes:

Serrer la main à un ancien Rolling Stones:

Comprendre pourquoi ma mère m'offrait des ouvrages Beaux Arts à 6 ans:

 Accepter que je ne ferais JAMAIS du 34:

 Me faire soudoyer honteusement pour un badge accès presse:

 Apprendre que Roselyne préfère les "capotes parfumées":

Choisir un moyen de transport plus luxueux:

Réaliser qu'il fallait être blonde pour réussir dans la mode, dans les médias, dans le tourisme, dans le commerce, dans l'hôtellerie...:

Ne prendre l'avion qu'en section VIP de la classe premium:


Finalement, j'ai bien évoluer humainement pendant ces deux mois...



PS/ pour me permette une réflexion post réflexion: je n'ai pas souvent vu de journalistes de grands médias avoir ce type de comportements. Comme quoi au fond l'attitude ça doit conditionner une carrière...

mardi 28 janvier 2014

Et si c'était la fin du début...



Je n'ai jamais trouvé un exercice plus difficile, que de parler de qui je suis. 
Se connaître soi même est un exercice périlleux, où étrangement les frontières du mensonge sont très... mais alors trèèèèèèèèèèèèès élargies. 
D'ailleurs, tant qu'à rester dans la "permissivité", autant abuser de phrases clichées
"Au fond, est ce qu'on se connaît vraiment soi-même ?"
pof pof 

Un collègue m'a dit récemment:


Totalement flippant et ô combien fascinant. Surtout quand on sait qu'il n'a même pas trente ans.



Pour ma part, la seule personne qui ait passé autant d'années à mes côtés, c'est ma mère. 
Et malheureusement  (pour elle ou pour moi... sujet à creuser) ce n'est pas elle qui va écrire et réaliser mon portrait pour la finale des Jeunes Talents de la Radio..  
Pxx@&!    d'angoisse de la page blanche.... 

Alors, je me suis dis que le mieux était sûrement de reprendre les choses depuis le bédo le début (ça va ... chacun sa méthode...) et de remonter à l'origine. Comme dirait BenJ Violet. (




) .... Et que peut-être qu'en mettant un point final au début de ma vie, j'arriverai à exprimer ce commencement qui m'amène vers la continuité de la fin... Ou en tout cas, vers un nouveau début d'une autre fin. 
Je suis certaine que vous me comprenez...


En ce qui me concerne, mon début a un lien très fort avec la fin de la Terre. 
Que je le veuille ou non, le Finistère coule comme le cholestérol du beurre demi-sel dans mes veines. Pourtant, en bonne bretonne je ne fais pas les choses à moitié. Chez nous le verre est toujours à moitié plein, et ce n'est souvent que le début des bonnes choses. 

Alors me direz-vous, pourquoi y mettre un point final ? 
J'ai réfléchi. Et je vous répondrai "que nenni, chez moi il n'y a que des points de suspension." Ou alors des points virgule qui imposent la pause et permettent de s'évader pour mieux y retourner. Pour mieux continuer d'avancer. 
Comme si finalement je venais de l'ouest et que le Finistère n'était que le début d'une nouvelle terre. 
Comme si finalement je venais de l'ouest et que Paris était le début d'un nouveau monde. 


Quand on a lu un bon livre, que toutes les pages ont été mises à gauche;  rien n'empêche de lire le tome 2. Mais rien n'empêche de recommencer la lecture au début. Une histoire ne passe jamais l'arme à gauche. 

Alors pour ne pas l'oublier et m'aider à me façonner, j'ai eu envie de vous montrer ma propre histoire, mon propre livre. L'album des images qui trottent dans ma tête quand je pense à la Bretagne. Comme un préambule nécessaire à ce que j'écrirai le 10 février, et à ce qui adviendra par la suite...
Voici quelques vagues clichés de vagues et d'écume. Qui je l'espère résonneront à vos yeux, non pas comme un point final, mais bien comme un point d'orgue...