Mais le bilan de l'année civile m'importe peu en réalité. Et je ne suis pas du genre à tirer des conclusions une fois les choses achevées. C'est souvent déjà trop tard. Non ce qui me titille davantage en ce moment, c'est que ça fait 11 mois et quelques jours que j'ai commencé mon taf de baladeuse a France Bleu. 11 mois 4 jours et 12h je crois. Un an de job. Super.
L'idée est effrayante, un an que je ne n'ai pas bougé. Mais que je n'ai pas évoluée non plus. Et il y a une bonne raison à cela: j'adore mon job. En un an, sur 100kms carrés, j'ai vu des endroits tellement magnifiques que je suis restée bouche bée plus d'une fois. J'ai rencontré des gens incroyablement fascinants, certains sont même devenus de précieux amis. Et j'espère que d'autres le deviendront au fil du temps. J'ai appris des tonnes de choses. Certaines personnes ont passé un temps infini à jouer les guides VIP avec moi. D'ailleurs je ne remercie jamais assez les attaché(e)s de presse qui me permettent d'accéder souvent à de si belles découvertes. Après tout elles ne sont pas obligées, un merci ne fait jamais de mal.
Bref malgré le salaire j'ai un job génial :-)
Ah bah oui si tout était rose je devrais couper plus d'une tête pour conserver mon job. Alors avant que ça vous fasse trop envie, dites vous que je suis treeeeees mal payée :-)))))
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Bref, au bout de 11 mois, 4 jours 12 heures et 10 minutes je fais le bilan.
Que va t'il me rester de plus merveilleux à découvrir après?
Au bout d'un an, certains événement du calendrier seront certainement des redites et l'effet de surprise sera passé. Ne risque-je pas de devenir blasée du merveilleux que je côtoie? A force de voir des belles choses et qu'elles deviennent quotidiennes, devant quoi vais-je encore m'ébahir et rester bouche bée ? Je n'ai pas envie de devenir une animatrice aigrie, lassée, pas à seulement 28 ans.
Alors je m'interroge, pour me préserver ne vais-je pas devoir changer de voie, voire de voix ? Cest cool aussi créatrice florale....
Bon, soyons honnêtes, je ne crois pas. Je suis encore bien trop curieuse de la suite et j'ai beaucoup trop de fierté pour bifurquer maintenant. Pas sans avoir été plus haut. Impossible. D'ailleurs j'entends Tina Arena dans ma tête.
En revanche, puisque c'est l'heure des bilans, en rangeant mes archives je suis tombée sur une émission enregistrée à France Bleu Breizh Izel il y a environ 2 ans, qui a ressuscitée mon attention.
A l'époque je passais pas mal de temps avec une des animatrices de la station, une femme auteure avec qui je discutais longuement devant de grandes tasses de the... Une femme que j'adore toujours mais que distance oblige, je vois moins.
Cette femme avait une émission de grands entretiens. Elle faisait venir des personnalités bretonnes pendant une heure et il se passait vraiment quelque chose entre eux, à chaque fois. 1h entière de conversation, un rêve éveillé.
A la fin de la saison, Nathalie (elle s'appelle Nathalie) a décidé de ranger ses micros, et pour la dernière elle m'a proposé d'inverser les rôles. Elle serait l'interviewée et moi l'intervieweuse. Et bien … c'était un grand privilège et un grand plaisir.
En réécoutant cette émission, et en repensant au travail de préparation que ça m'avait demandé, je me dis que l'exercice était vraiment intéressant. Et que peut-être, l'épilogue de mes interrogations de début d'année se trouve là.
Traiter un sujet par semaine, mais le traiter a fond, plutôt que 4 par jours.
L'avenir ne serait il pas dans la qualité plutôt que dans la quantité. C'est peut-être d'ailleurs un mot d'ordre idéal pour tout le journalisme.
Et peut être que la suite du merveilleux se trouve par ici. Non pas dans le lieu ou dans la chose, mais dans la révélation d'une personne.. Allez savoir.
Alors avant d'avoir une vraie grande émission à moi, j'ai décidé de partager avec vous le tout premier moment de magie radiophonique de ma vie.
Nathalie De Broc s'il vous plait…
Bonne année.